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Le blog de Lucien
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14 octobre 2009

Jean Sarkozy, un air de famille.

HAUTS-DE-SEINE

Dossier : retour sur l'affaire Jean Sarkozy

NOUVELOBS.COM | 13.10.2009 | 20:04


Voici un recueil des articles publiés depuis l'annonce de la candidature de Jean Sarkozy au conseil d'administration de l'Epad :

Le jeudi 8 octobre
, un conseiller général des Hauts-de-Seine confirme que le fils cadet du président de la République, Jean Sarkozy, 23 ans, va se porter candidat à la tête de l'Etablissement public d'aménagement du quartier d'affaires de La Défense (Epad). Aussitôt, c'est la polémique. La droite, pour qui les critiques sont infondées, soutient son poulain, tandis que la gauche s'élève unanimement contre Jean Sarkozy.

D'aucuns reprochent au jeune homme de 23 ans, actuellement en deuxième année de droit, de ne pas être qualifié pour le poste. Et, surtout, y voient l'influence directe de son père, Nicolas Sarkozy.
Faux, répond Jean Sarkozy, en rappelant qu'il connait "tous les dossiers" en tant que chef de file de la majorité départementale au conseil général. Il "demande à être jugé non pas sur l'état civil mais sur les actes et sur les résultats".
Le premier à marquer son soutien est Patrick Devedjian, ministre chargé de la mise en œuvre du Plan de relance de l'économie, et actuel président de l'Epad. "Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années", commente-t-il.

Vendredi 9 octobre. A gauche, on s'insurge. "Népotisme", "privilège de naissance", "confusion des genres"… L'arrivée annoncée du fils du chef de l'Etat à la tête de l'Etablissement public de la Défense provoque l'exaspération des ténors du Parti socialiste, bien décidés à lui barrer la route.

Samedi 10 octobre. Chez les Verts, Cécile Duflot estime : "Il ose tout. Et tout le monde plie parce qu'il a le nom qu'il a". "Dès qu'on sort des limites de l'Hexagone, les gens trouvent ça juste invraisemblable, inouï. Inouï que le fils du président de la République, à 23 ans, puisse devenir président d'un établissement public avec un (tel) budget", dit-elle.

Dimanche 11 octobre. Une pétition est lancée, par un conseiller municipal Christophe Grébert, conseiller municipal (MoDem) de Puteaux, demandant au fils du président de la République, de "renoncer à postuler à la présidence de l'Epad". Elle réunit vite des milliers de signatures, plus de 4.000 le dimanche soir.

Lundi 12 octobre. La polémique enfle, l'UMP exprime son soutien plus clairement. Frédéric Lefebvre juge les critiques "détestables" ; pour Patrick Devedjian, "il apprendra" ; pour Patrick Balkany, maire UMP de Levallois-Perret, Jean Sarkozy est "peut-être" encore plus talentueux que son père au même âge ; et Xavier Bertrand rappelle que "le début du parcours de Jean Sarkozy est dû à une seule chose : l'élection". Donc, plus rien à dire.
Les "fils et filles de" en politique entrent tout de même dans le collimateur des critiques."Ne mélangeons pas tout !", s'emporte le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, alors qu'on compare son ascension politique à celle de Jean Sarkozy. "On ne m'a pas donné une circonscription", a insisté Jean-Louis Debré. "Ce n'est pas la circonscription de mon père, c'était une circonscription que j'ai gagnée".
De son côté, Julien Sage, jeune maire-adjoint de Nanterre et administrateur de l'Epasa, envoie à Jean Sarkozy un courrier dans lequel il dit ses doutes sur les capacités du jeune homme. Il est "dégouté".
A l'étranger le sujet fait ironiser. La presse anglo-saxonne moque le "Prince Jean de Sarkozyville".
Sur le web, les internautes se donnent un nouveau jeu : imaginer Jean Sarkozy partout, et surtout aux postes les plus inattendus. Jean Sarkozy est ainsi sacré prix Nobel de la Paix, secrétaire général de l'ONU, ou encore modèle pour le prochain buste de Marianne.

Mardi 13 octobre.
Si Nicolas Sarkozy reste curieusement silencieux depuis le début de l'affaire, les poids lourds de l'UMP viennent en renfort. Le premier, François Fillon estime qu'"il n'y a pas lieu d'en faire une polémique", estime-t-il. Luc Chatel est "choqué" qu'on attaque Jean Sarkozy sur sa famille.
Tandis que de son côté, Jean Sarkozy continue de se défendre à travers une interview dans Le Parisien."Je trace ma route", dit-il, car "quoi que je dise, quoi que je fasse, je serai critiqué".
Le reste de la presse française ironise royalement : "Il a l'avenir devant lui et son papa derrière", fulmine Jean-Marcel Bouguereau dans la République des Pyrénées. Et surtout, aucun n'est convaincu, comme le montre : "En dépit de toutes les explications alambiquées fournies hier par les conseillers et ministres (...) la cause est indéfendable", écrit Michel Lepinay dans Paris Normandie.
Seul au PS à émettre un bémol, Julien Dray juge "un peu injuste le procès qui est fait" à Jean Sarkozy parce qu'"il s'appelle Sarkozy et qu'il a 23 ans" et lui reconnaît "un certain talent".

En fin de matinée, Nicolas Sarkozy est interrogé sur l'affaire au sortir d'une conférence de presse, et vole au secours de son fils : "Tout ce qui donne en pâture une personne, sans fondement, de façon excessive, ce n'est jamais bien".
De leur côté, les députés UMP sont plutôt partagés entre gêne et agacement. "Il y a un problème de ressources humaines dans les Hauts-de-Seine", ironise l'un d'eux, sous les applaudissements. Le patron des députés UMP, Jean-François Copé, clôt la réunion.

(Nouvelobs.com)

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