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Le blog de Lucien
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10 septembre 2009

Infanticide de plus en plus sordide...

Double infanticide: les contradictions de la mère de Mélissa et Jason

Tentant depuis lundi de renvoyer une image angélique, Marie-Hélène Martinez, la mère de Mélissa et Jason, a été prise mercredi dans ses contradictions au troisième jour de son procès devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône avec son mari, Jean-Paul Steijns, pour le meurtre de ses enf ants.

Depuis le début du procès les deux accusés se rejettent la faute et Marie-Hélène Martinez ne cesse de clamer son innocence, elle comparait d'ailleurs libre à son procès.

Tentant de se présenter comme une victime soumise de son mari, Jean-Paul Steijns, dans la sordide affaire du double infanticide de Marseille, la mère de Mélissa et Jason a été placée face à ses contradictions mercredi.

L'avocat général Joachim Fernandez a d'abord ironisé sur sa «tenue vestimentaire» : tenue noire, tailleur strict, mine grave, cheveux attachés et mouchoir à la main en permanence... pour donner aux jurés une apparence de mère «en deuil». Et pourtant, l'interpelle-t-il, «à aucun moment» dans le mois qui suit la mort des enfants, alors que le couple s'est réfugie dans un hôtel de Salon-de-Provence, «vous ne vous êtes jamais occupée de leurs funérailles», tonne-t-il. «C'est un comportement qui signe quelque chose !».

Au restaurant douze jours après l'empoisonnement

Le 30 septembre 2005 - soit douze jours après la mort des deux enfants empoisonnés dont on ne retrouvera les dépouilles qu'un mois plus tard dans le coffre de la voiture de la mère - le couple va même même au restaurant pour fêter son anniversaire à lui. «J'étais vide, complètement vide», ne cesse-t-elle de répéter, se disant soumise à son «manipulateur» de mari.

Appelés à la barre, les témoins gardent eux le souvenir d'un «couple d'amoureux que les enfants dérangeaient», selon le gérant de l'hôtel où la famille avait l'habitude de se rendre. Voire «très démonstratif», au point de mettre «parfois mal à l'aise», se souvient Jacques Lericholme, le directeur de l'école primaire des enfants. Une école où les enfants ne sont pas allés pendant une année entière, en 2004/2005. Sans que leur mère ne proteste.

De même, elle prétend avoir ignoré les difficultés financières de son mari, alors même qu'un agent de police l'avait informée, en juin 2005, d'une expulsion locative imminente. C'est d'ailleurs un huissier, se présentant à leur appartement vide et trouvant le cadavre d'un nouveau-né sur le balcon, qui donnera l'alerte. «Il y a deux choses qui sont surprenantes: le fait que vous ayez passé deux jours dans le coma (le soir de l'empoisonnement des enfants, ndlr)», une déclaration contredite par les analyses toxicologiques, «et que vous ne croyez pas» ce policier, insiste le président de la Cour, Jean-Pierre Deschamps.

«La sonnette ne marchait pas»

Comment par ailleurs croire une femme qui dément avoir empêché Antoine Correlejo, le père des enfants, de les voir, alors même que ce dernier avait déposé entre juin 2004 et juin 2005 une quinzaine de plaintes et trouvait porte close chaque fois. «La sonnette ne marchait pas», réplique-t-elle.

«On a l'impression d'une vie sectaire, vous ne voyez plus votre propre famille, il n'y a plus d'amis et les enfants ne voient plus leur père», note le président de la Cour, Jean-Pierre Deschamps. «Steijns était trop jaloux», a expliqué Mme Martinez en difficulté. Selon son avocat, Thierry Mudry, le beau-père «formait un barrage dans une perspective de huis clos et avait dressé de hauts murs autour du couple».

Une liaison avec Correlejo pendant l'instruction

Elle sait parfois se montrer audacieuse, fait remarquer un magistrat, sous couvert d'anonymat. Ainsi, elle n'a pas hésité début 2006 à renouer le contact avec Antoine Correlejo, chose qu'elle n'avait pas le droit de faire et qu'elle a cachée lors de l'instruction, de son aveu même. Les deux ont ensuite repris une relation amoureuse «pendant deux à trois mois» et aujourd'hui, lui prend ardemment sa défense, au grand dam de sa famille.

Le beau père a tout avoué, elle nie en bloc. Douleur sincère ou feinte, instigatrice, complice ou innocente ? Telles seront les questions auxquelles les jurés devront tenter de répondre d'ici vendredi. «Où vont les larmes qui ne coulent pas?», s'interroge Me Michel Pezet, défenseur de Jean-Paul Steijns, en la voyant mouchoir à la main. «Sa version se craquelle», a-t-il estimé.

Leparisien.fr

 

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