Elise et ses parents
ENLEVEMENT
NOUVELOBS.COM | 24.04.2009 | 17:49
Irina Belenkaya est détenue en Hongrie où elle a été arrêtée le 12 avril alors qu'elle tentait de passer la frontière ukrainienne avec sa fille, Elise.
Irina Belenkaya, la mère d'Elise, détenue en Hongrie depuis le 12 avril (Sipa)
Le consul général de Russie
en France, Vadim Barabanov, a déclaré, vendredi 24 avril à Avignon que
la mère d'Elise, l'enfant franco-russe que se disputent ses parents,
accepte de comparaître devant la justice française où elle est
poursuivie pour avoir enlevé sa fille fin mars à Arles.
De nationalité russe, Irina Belenkaya, mère d'Elise,
est actuellement détenue en Hongrie où elle a été arrêtée le 12 avril
en compagnie de la fillette alors qu'elle tentait de passer la
frontière ukrainienne.
En France, après l'enlèvement d'Elise dans une
rue d'Arles le 20 mars, le parquet d'Aix-en-Provence avait ouvert le 24
mars une information judiciaire contre la mère pour "soustraction de
mineur par ascendant" et "complicité de violences volontaires ayant
entraîné une interruption temporaire de travail (ITT) de plus de huit
jours".
Lors de l'enlèvement, le père d'Elise avait été agressé violemment par
deux hommes, en présence d'une femme qu'il pense être son épouse.
Avant de s'exprimer devant la presse, Vadim Barabanov avait rencontré
durant cinq heures dans un hôtel de luxe d'Avignon le père d'Elise, Jean-Michel André, accompagné de son avocat, et le médiateur russe Anatoli Koutcherena, ainsi que le consul général.
La réunion s'est déroulée "avec beaucoup de bonne volonté et une
entente plus que cordiale", selon Me Victor Gioia, l'avocat de
Jean-Michel André. "La rencontre consistait à recueillir les dernières
informations du dossier".
Six personnes participaient à la réunion : le père d'Elise, son avocat,
le médiateur russe, mais également le consul général de Russie en
France Vadim Barabanov, un attaché de presse de l'ambassade de Russie à
Paris faisant office de traducteur et une assistante.
"Mon client est prêt à faire ce qu'il y a de mieux dans l'intérêt de sa fille", avait déclaré Me Victor Gioia.
Jean-Michel André avait réaffirmé mercredi sa volonté de trouver une
solution avec la mère d'Elise, mais sans que cela passe par un
"marchandage". "Je ne veux pas de marchandage", a-t-il déclaré,
évoquant l'hypothèse d'une négociation portant sur l'abandon des
poursuites pesant éventuellement contre lui en Russie. Jean-Michel
André fait l'objet d'une enquête en Russie pour enlèvement après avoir
repris Elise en septembre 2008 à Moscou en l'enlevant dans la rue à sa
nounou russe.
Le parquet russe a évoqué vendredi la possibilité d'inculper
Jean-Michel André pour enlèvement et d'émettre un mandat d'arrêt
international à son encontre.
Me Victor Gioia a annoncé qu'il était invité en fin de semaine à Moscou
pour rencontrer les autorités russes et comptait ensuite se rendre en
Hongrie pour y rencontrer l'avocat de la mère d'Elise. "Il y a un
problème de droit et un problème diplomatique qui seront réglés", a
assuré l'avocat du père d'Elise.