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Le blog de Lucien
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1 mars 2009

Slumdog Millionaire est un mauvais film...

C'est le plus mauvais film que j'ai vu récemment et surtout le plus bête, j'allais dire niais.
Il est vrai que je n'ai vu que de l'authentique auparavant: La vie moderne, Entre les murs, Séraphine, l'Apprenti, LeBal des actrices.

Les personnages ne se parlent pas vraiment, on dirait qu'ils sont agis par des forces qui les dépassent et que le MAL et le Bien jouent les premiers rôles sans qu'aucun personnage en soit responsable.Le show télévisé est une caricature et est invraisemblable. Entre quatre propositions le candidat choisi toujours la bonne réponse des premières minutes du films jusqu'à la fin de ces deux heures interminables.

Construit en mode binaire pour l'image et le son (beaucoup trop fort) Slumdog ne surprend jamais.
Musique  assourdissante/ pâle discussion entre les personnages
En direct sur le plateau télé/interrogatoire musclé chez les flics
Courses poursuite dans les slums/ pose en famille
Disparition de l'héroïne très belle d'ailleurs/ retrouvailles avec son amoureux
ETC ETC.

Critique de Télérama

Un orphelin des bidonvilles de Mumbai (ex-Bombay) devient riche, la droiture et la générosité triomphent de la bassesse et de la corruption ambiantes : c'est un conte de fées moderne que raconte l'Ecossais Danny Boyle, désireux de renouer avec le succès du très nerveux Trainspotting, il y a douze ans.

Avec une mise en scène survoltée, et saupoudrée d'ingrédients bollywoodiens, il ambitionne de parler de l'Inde d'aujourd'hui, des affrontements reli­gieux aux trafiquants d'enfants. Il veut néanmoins montrer un pays joyeux malgré la pauvreté, où deux orphelins affamés peuvent s'amuser comme des fous sur le toit d'un train en marche, et où peut éclore une merveilleuse histoire d'amour...

Pourtant, quelque chose dérange dans ces images exotiques, qui donnent de jolies couleurs même à la mutilation et à la mort. Entre saris criards, bande-son étourdissante et inévitable love story dégoulinante, le message clignote : il y a du bonheur et de la beauté même dans la misère, et en plus, sur un coup de bol, on peut s'en sortir et gagner des millions. Ce récit invraisemblable souligne au contraire, involontairement, la cruauté d'une réalité très peu glamour.

Juliette Bénabent

Critique de l'Humanité

Beaucoup de bruit pour rien

Comédie . Une farce avec un torrent d’énergie pour ne pas dire grand-chose.

Slumdog Millionaire,

de Danny Boyle.

Grande-Bretagne. 1 h 56.

On fait grand cas du nouveau film de Danny Boyle, le talentueux trublion qui s’est fait remarquer avec Petits Meurtres entre amis et Trainspotting. Son dernier opus, Slumdog Millionaire donc, vient en effet de finir en tête des bilans de l’année écoulée pour la critique britannique. Il en va de même pour la critique new-yorkaise et celle de Washington. L’oeuvre semblerait donc appeler l’attention et, en effet, l’argument est piquant. Il ne s’agit rien de moins que de l’histoire d’un tout jeune Indien venu des taudis de Mumbai, ex-Bombay, qui va empocher le gain suprême à l’émission télévisée Qui veut gagner des millions, aussi populaire là-bas qu’elle peut l’être chez nous, avec en vedette la superstar Anil Kapoor, qui n’a rien à envier à Jean-Pierre Foucault sur le costume noir, le sourire concentré, la connivence distante avec le candidat et un sens certain du suspense. Précisons pour qui ne le saurait pas que le concept appartient aux propriétaires du jeu et qu’il se décline mondialement sur le même patron.

Mais, quand le film commence avant de plonger dans le passé, notre héros de dix-huit ans passe un sale quart d’heure chez des flics qui ne croient pas une seconde qu’un ado sans éducation ait pu empocher 20 millions de roupies sans tricher. Vingt patates, ça vaut la peine de frapper fort, jusqu’à la torture, d’autant que les pandores sont bien en peine de définir l’arnaque, qui ne saurait provenir d’une complicité, l’animateur étant également le producteur de l’émission et donc l’homme qui doit cracher au bassinet en cas de victoire. Et le malheureux Jamel (Dev Patel) d’expliquer qu’il a juste eu de la chance, la connaissance de chaque réponse étant justifiée par des flash-back qui sont autant d’occasions de retracer les divers épisodes de sa vie. Jusque-là tout va bien, et l’on se prêterait volontiers à cette fable sur l’ascension sociale au sein d’une culture spécifique.

Hélas, comme le rappelle la sagesse populaire, qui trop embrasse mal étreint. Danny Boyle a voulu à la fois donner des gages au réalisme en immergeant une coréalisatrice indienne (Loveleen Tandan) munie d’une mini-caméra dans le grouillement de la capitale commerciale du pays afin d’obtenir les scènes de foule qu’il aurait été dispendieux de reconstituer et battre sur leur propre terrain aussi bien les Monty Python dans l’hénaurme que le cinéma de Bollywood dans la débauche de spectaculaire, de chants et de danses. Une parodie ? Non, à prendre, malheureusement, au premier degré, semble-t-il, intuition au demeurant confirmée par une consoeur du cru qui tient tribune dans les plus grands journaux indiens. À l’arrivée, on est ébloui, mais comme on peut l’être par les phares d’une voiture. Trop riche, le massala reste sur l’estomac.

J. R.


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