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Le blog de Lucien
Le blog de Lucien
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21 octobre 2008

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http://www.cnac-gp.fr/Pompidou/Manifs.nsf/AllExpositions/3376AD21279EAC0DC12574560042F0F9?OpenDocument

Le premier geste pour montrer une forme consiste à poser quelque chose sur un mur.
J’ai pris cette position à la lettre; une position qui dérive de tout ce que l’on peut interpréter du cubisme, donc le problème est effectivement de poser quelque chose sur un mur de la manière la plus élémentaire, par exemple un morceau de papier avec une punaise ou une épingle. A partir de cet événement, se produit un certain nombre de choses auxquelles on réagit en élaborant d’une manière plus complexe cette situation. Petit à petit il était nécessaire de positionner des éléments, par exemple blancs sur fond blanc, dans un registre concernant plutôt le rapport du mur à l’espace. Maintenant il s’agit d’introduire des figures plus élaborées, de la couleur, pour donner à cette situation de nouvelles attributions.
Il est assez simple d’éviter tout effet de composition en utilisant des papiers punaisés au mur car c’est dans le geste même que tout s’élabore, puisqu’il s’agit d’ajouter des choses à d’autres. Le problème n’est donc pas d’avoir une vision d’ensemble ,c’est ainsi que je défini une composition, le problème est de procéder du détail vers l’ensemble. L’ensemble étant le moment où la chose s’interrompt. Cependant elle ne s’interromps jamais car on peut la reprendre, comme par exemple un collage qui peut avoir demain une autre configuration. Ce qui est véritablement important c’est le mouvement d’élaboration. Le résultat à la limite est secondaire. Il y a toujours un résultat car il y a toujours une fin; un arrêt en quelque sorte du travail, du temps. Et à ce moment là, se positionne la forme décidée. Décidée parce qu’on l’arrête et non parce qu’elle est composée.
Dés lors, ce que l’on voit est une œuvre autonome mais dans le registre du mode de travail dont je viens de parler. Ce qui est intéressant, c’est le processus qui, dés lors qu’il s’interrompt, est toujours rétroactivement en signification par rapport à son élaboration. C’est cela le principe de l’œuvre. L’idée qu’une œuvre finie soit une œuvre située comme un tableau est une chose qui m’intéresse également, mais pas dans le cadre du collage, c’est à dire l’adjonction, l’extension. Ce qui m’intéresse dans le tableau c’est le contraire, c’est la capacité des éléments à revenir à l’intérieur du tableau. Ce sont deux mouvements inverses. J’aime travailler les contradictions. Sachant que l’une profite à l’autre, que tout ce qui s’expérimente dans l’extension finira par se reconvertir dans l’intention, et vice versa (CB)

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